Une douleur tout d’abord légère à laquelle on ne prête pas attention, puis un bout de peau qui rougit et qui enfle : l’ongle incarné et le panaris sont des infections a priori bénignes qu’il faut pourtant prendre au sérieux avant qu’elles ne dégénèrent.
L’ongle incarné
Chaussure trop serrée, mycose, ongle recourbé, mauvaise coupe de l’ongle, hyper sudation… Différents facteurs peuvent être à l’origine d’un ongle incarné. L’ongle (généralement celui du gros orteil) rentre alors dans la chair, créant un bourrelet cutané plus ou moins important. La peau ainsi agressée devient une porte ouverte aux bactéries, provoquant infection et inflammation. L’orteil devient rouge et chaud, sensible, douloureux, voire très douloureux. Le port de chaussures, lui, devient gênant. Un écoulement de pus n’est pas rare.
Le soin ?
Pour éviter un ongle incarné, commencer par prendre soin de la coupe de ses ongles, en particulier ceux sujets à ce type de pathologies : les ongles courbés. Ils doivent être coupés ramollis après la douche, droits et dépasser légèrement le bord de l’orteil pour limiter le risque qu’ils entrent dans la peau. Ensuite, dès l’apparition du « bourrelet », choisir des chaussures larges pour ne pas empirer l’inflammation et utiliser, en prévention, un antiseptique sous forme de compresses ou en bain de pieds une à deux fois par jour. Des soins de pédicurie, pratiqués par un podologue, peuvent être envisagés. Il ôtera le morceau d’ongle entré dans la chair et nettoiera les sillons. Si l’infection s’installe en revanche, il est nécessaire de consulter un médecin qui prescrira une pommade antibiotique.
Le panaris
Tout commence par une douleur au bord de l’ongle. A l’instar de l’ongle incarné mais le plus souvent à un ongle de la main, la peau commence à rougir, à enfler, elle devient chaude, sensible, voire douloureuse. Si l’on ne traite pas le panaris immédiatement, la douleur s’intensifie, devient lancinante, « pulse » et du pus finit par apparaître. Le panaris est une infection aiguë d’un doigt qui atteint la peau et les tissus sous-cutanés. Il peut ensuite atteindre l’ensemble du doigt. Il est dû à un ongle incarné, un choc, une écharde, une petite blessure. Tout comme pour l’ongle incarné, la peau meurtrie est la cible d’une infection bactérienne. Il se développe généralement quand nos défenses immunitaires sont affaiblies, en cas de fatigue par exemple. Des ganglions et de la fièvre peuvent apparaître et un traitement chirurgical peut être envisagé.
Le soin ?
Commencer par des bains antiseptiques de plusieurs minutes, plusieurs fois par jour. Une fois la poche de pus ramollie, la percer doucement à l’aide d’une compresse et la désinfecter peuvent suffire. Mais si les symptômes s’intensifient ou ne diminuent pas au bout de quelques jours, il faudra consulter pour éviter qu’il n’entraîne des complications et une intervention chirurgicale. Des antibiotiques peuvent également être prescrits en complément du geste chirurgical.
Les bons réflexes pour une bonne santé des pieds et des mains
Bien se couper les ongles est tout un art. Le meilleur outil : le coupe-ongles ou la pince à ongles. Comment ? En coupant au carré et pas trop court, quitte à limer les bords s’ils sont trop saillants. Désinfecter l’outil après chaque utilisation limitera les risques d’infections futures. Pour le bien-être du pied, on évite le port prolongé et régulier de chaussures trop serrées. Pour celui des mains, on évite toute agression comme se ronger les ongles, repousser les cuticules ou encore s’arracher les petites peaux.
Vos commentaires